Iki : Le Bilan des Comptes (7/8)

Iki : Le Bilan des Comptes (7/8)

Aujourd’hui, nous allons nous attarder sur le Bilan des Comptes, mécanique essentielle dans IKI. Il se déroule à la fin de chaque saison, à la fin des mois 3, 6, 9 et 12 et se compose de 3 étapes :

  • Salaires
  • Bonus d’harmonie des Nagayas
  • Paiement des repas

Nagaya est un terme utilisé plusieurs fois dans le jeu : il s’agit d’un ensemble de maisons qui possèdent des boutiques ouvertes sur la rue et des arrière-salles qui sont partagées par les artisans et leurs familles. Les pièces de vie y sont très petites, typiquement 3m de large sur 4m de long environ.

Entre les maisons, se trouvent des ruelles (que vous pouvez voir sur le plateau), utilisées par le voisinage pour toutes les choses qu’elles ne peuvent pas faire à l’intérieur. Encore aujourd’hui il est possible de trouver des habitations similaires partout en Asie.

A Edo, les matériaux de construction étaient exclusivement le bois et le papier. Seuls les châteaux, certains bâtiments publics et quelques magasins étaient construits en pierre. Cela pouvait avoir de sérieuses conséquences, comme des incendies fréquents, mais nous y reviendrons dans le prochain article…

Salaires

La perception des salaires est la première étape de chaque fin de saison : les joueurs perçoivent le revenu de chacun des personnages qu’ils emploient sur le plateau, selon leur niveau d’expérience. Il peut s’agir de mons, d’IKI ou de ressources. Les personnages à la retraite rapportent un revenu correspondant au niveau d’expérience situé en haut de leur carte.

Dans cet exemple, Violet perçoit le revenu de ses personnages :
1 mon et 1 sandale avec le Vendeur de Coton qui est à la retraite (1),
3 IKI avec la Couturière (2) et 3 mons avec le Stand de Soba (3) qui sont sur le plateau.

Bonus d’harmonie des Nagayas

Pour chaque groupe où se trouvent au moins 2 personnages du même type (peu importe leur contrôleur), chaque joueur multiplie le nombre de Kobuns qu’il emploie par le nombre de cartes Personnage de la même couleur (peu importe son contrôleur) dans ce groupe.

Chaque joueur marque immédiatement de l’IKI égal à ce résultat. Les personnages se trouvant dans les salles à l’angle des ruelles peuvent donc être comptabilisés jusqu’à 2 fois, puisqu’ils appartiennent à 2 groupes.

  • 1. Dans ce Nagaya, Violet emploie 2 Artisans : comme il sont du même type, Violet marque 2×2 = 4 IKI.
  • 2. Dans ce Nagaya, Rouge emploie un Colporteur : comme ce dernier est seul dans le Nagaya, elle ne marque pas d’IKI.
  • 3. Dans ce Nagaya, Rouge emploie un Marchand et un Artisan : les deux n’étant pas du même type, elle ne marque pas d’IKI.
  • 4. Dans ce Nagaya, Jaune et Violet emploient chacun un Maître : ils marquent respectivement 1×2 = 2 IKI. Rouge, qui emploie un Artisan , ne marque pas d’IKI.
  • 5. Dans le 5e groupe, Violet emploie un Artisan et Rouge en emploie 2 : Violet marque 1×3 = 3 IKI et Rouge 2×3 = 6 IKI.

Paiement des repas

Chaque joueur doit dépenser 1 riz pour chaque personnage qu’il emploie sur le plateau. Les personnages partis à la retraite et les Kobuns situés dans les Bâtiments ne consomment pas de riz.

Vous devez absolument nourrir vos personnages si vous avez du riz. Si un joueur n’a pas assez de riz pour nourrir tous ses personnages, il retire du plateau autant de cartes Personnage de son choix (parmi celles qu’il contrôle) qu’il ne peut pas nourrir. Ensuite, il récupère ses Kobuns et les replace sur son plateau personnel.

Geisha Tatsumi (Automne)

C’est le nom donné aux geishas originaires de Fukagawa. Elles étaient particulièrement douées dans les arts de la conversation, de la danse et de la musique. Elles mettaient l’accent sur leur statut en portant des kimonos élaborés et ornementés et marchaient pieds nus, sans utiliser les habituelles chaussettes tabi.

Leur présence améliorait la réputation et le pouvoir d’attraction des restaurants et des salons de thé d’Edo. Ce fut dans ces lieux que l’idée d’une nouvelle classe de citoyens et que l’idéal iki naquirent et se développèrent.

Fabricant de sucreries (Hiver)

Tout le monde aime les sucreries et bien sûr, il était possible de trouver des fabricants et des vendeurs de bonbons à Edo. Leur offre était composée de ragukan (des bonbons à croquer fabriqués à partir de wasanbon, une farine de riz et de sucre), de umpei (une friandise), d’aruheito (bâtons de caramel) et de konpeito (des friandises sucrées avec un coeur composés de graines de sésames et de pavot).

Ces deux derniers étaient basés sur des recettes apportées par le commerce portugais et étaient très chers. Pendant la période Edo, les fabricants de sucreries commencèrent aussi à proposer des amezeiku, de belles figurines faites en sucre. A Kawagoe, à 1h de train de Tokyo, vous pouvez apercevoir le Kashiya-Yokocho, une ruelle reconstruite dans le style de la période Edo et entièrement dédiée à la vente de sucreries.

Dans un prochain article, nous reviendrons sur les incendies à Edo.

L’équipe SWAF.

Iki

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Un jeu de Koota Yamada, illustré par David Sitbon
2 à 4 joueurs, 14 ans et plus
60 à 90min
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